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TCD8 des Villards
Les Arcs (Paradiski)
Leitner - Ingélo
Description rapide :
Courte télécabine sur le front de neige d'Arc 1800
Année de construction : 2014
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Courte télécabine sur le front de neige d'Arc 1800
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Section écrite le 27/01/2023 et mise à jour le 04/02/2023
(Mise en cache le 04/02/2023)
La station d’Arc 1800 a complètement modifié son front de neige entre 2014 et 2015. Une courte télécabine de moins de 600 mètres dessert un espace dédié au ski ludique, à la luge et aux débutants. Fonctionnant été comme hiver, elle s'adresse à une clientèle variée de piétons, de skieurs, de VTTistes. Voici un reportage sur la 3e plus courte télécabine débrayable de France.
Sommaire :
1. Arc 1800 et sa zone d’activités
2. L’évolution du front de neige d’Arc 1800
3. Caractéristiques techniques
4. Gare aval
5. Ligne
6. Gare amont
7. Véhicules
1. Arc 1800 et sa zone d’activités
Arc 1800
Arc 1800 est la principale station des Arcs, ouverte en 1974 juste après Arc 1600. Elle a été établie en-dessous d’un plateau de 45 hectares sur lequel sont tracés les pistes de ski en hiver et un parcours de golf en été. La station s’organise en 4 villages disposés en arc de cercle autour du golf : le Chantel, le Charvet, les Villards et Charmettoger. Les immeubles les plus anciens, conçus sous la direction de l’architecte Charlotte Perriand, se caractérisent par leur taille imposante atténuée par l’étalement en cascade dans les pentes et les grands espaces séparant les bâtiments.
Le domaine skiable commun avec Peisey, Vallandry et Villaroger comprend 130 remontées culminant à 3226 mètres à l’aiguille Rouge. Depuis 2003, les Arcs et Peisey-Vallandry sont reliés à la Plagne pour former l’ensemble Paradiski grâce au téléphérique Vanoise Express.
Le front de neige d’Arc 1800. (crédit : les Arcs)
La télécabine des Villards
Au départ du front de neige des Villards, la télécabine des Villards dessert un espace d’activités regroupant :
- un espace premiers virages au sommet de la télécabine, équipé d’un tapis roulant,
- la piste verte des Cabanes, destinée aux débutants, avec des espaces d'observation de la montagne,
- des promenades piétonnes en forêt,
- une piste de luge scénarisée et mise en musique dans le tunnel final,
- une piscine près de la gare aval,
- le restaurant d’altitude « la Folie Douce ».
C’est aussi une remontée importante pour l’accès au secteur d’altitude, avec le télésiège du Carreley qui lui fait suite, permettant de basculer sur Arc 2000 et Arc 1950. Elle permet aussi de rejoindre Vallandry par gravité en suivant la piste bleue Belvédère.
La télécabine est ouverte pour le ski de nuit jusqu'à 19h30.
La télécabine dans le domaine des Arcs.
Le tracé en jaune, avec la piste verte des Cabanes.
La télécabine en vert, et l’espace d’activités dans le cercle bleu.
Les principaux aménagements autour de la télécabine.
Les cabanes jalonnant la piste du même nom. (crédit : les Arcs)
La piste de luge. (crédit : les Arcs)
La télécabine ouverte pour le ski nocturne. (crédit : les Arcs)
2. L’évolution du front de neige d’Arc 1800
La création d’Arc 1800
Arc 1800 est historiquement la deuxième station des Arcs à avoir vu le jour, mais son développement s’est fait progressivement entre 1972 et 1996. Contrairement à la plupart des stations nouvelles de l’époque, les immeubles n’ont pas été construits sur un front de neige continu, mais dispersés sur 4 secteurs : Chantel, Charvet, Villards et Charmettoger.
L’aménagement des remontées mécaniques a dû s’adapter à l’étalement des hébergements et à la construction progressive des différents secteurs de la station. Le promoteur n’a pas installé de remontée centrale mais plusieurs appareils construits successivement au plus près des quartiers au fur et à mesure de l’urbanisation.
L’éventail des remontées historiques d’Arc 1800 au début des années 1990 : TSF3 du Carreley (1), TSF3 de Chantel (2), TKD et TSF3 du Charvet (3), TKD de la Vagère (4), TSF3/TSD4 des Villards (5), TCD15 Transarc (6) et TSF4 de Charmettoger (7).
Le quartier des Villards dans les années 80, avec à gauche les TSF3 Carreley et Chantel, au centre le TKD et le TSF3 du Charvet et à droite le TSF2 des Villards.
Les télésièges de Chantel et du Carreley
La station d’Arc 1800 ou Arc Chantel ouvrit progressivement à partir de 1974 autour de l’actuel secteur du Charvet. Deux télésièges parallèles furent mis en service cette année-là : les TSF3 de Chantel et du Carreley. Le premier, de 1042 m de longueur pour 226 m de dénivelé, desservait le plateau tandis que le second, de 1570 m de longueur pour 420 m de dénivelé, donnait accès aux pistes d’altitude et au TSF3 du col des Frettes, permettant de basculer sur le versant Arc 2000.
Un an après la construction de son premier télésiège triplace à Lanslebourg, Poma commença la production en série de la gamme Delta, dont les télésièges du Carreley et de Chantel ont assuré la promotion grâce à leurs motrices accolées. Les deux appareils assuraient un débit cumulé de 2700 personnes par heure, un record pour l’époque.
Les lignes du TSF3 Carreley à gauche et Chantel à droite.
Les gares Delta, à l’arrière de la couverture les moteurs à courant continu BBC de 140 et 240 kW.
Les structures Delta.
Les gares juxtaposées reprises dans les publicités de Poma.
A l’avant, en rouge, les thermiques de secours.
Les P1.
Les P2.
Les sièges blancs.
Les sièges goutte d’eau au design moderne à l’époque.
Le télésiège de Chantel a été utilisé pour la pratique du ski nocturne, une activité toujours proposée de nos jours sur la télécabine des Villards.
Le télésiège de Chantel, à gauche, ouvert pour le ski nocturne.
La file d’attente au départ du télésiège de Chantel.
Le Charvet
Avec la poursuite du développement du quartier du Charvet et de début de l’aménagement du quartier des Villards en 1975, deux nouvelles remontées furent mises en service en 1977 : les téléskis du Charvet, livrés par Pingon-Transcâble. Leur courte ligne de 650 m de long et 117 m de dénivelé reliait le nouveau quartier des Villards au plateau, où les skieurs pouvaient enchaîner avec les téléskis de la Vagère. Le débit cumulé des 2 appareils atteignait 1800 personnes par heure.
Les gares des téléskis du Charvet au cours de l’hiver 1978/79, avec la première tranche de l’immeuble la Nova à l’arrière.
Le P1.
En 1980, le débit fut augmenté par le remplacement d’un des 2 téléskis par un télésiège triplace Poma débitant 1500 personnes par heure.
Le téléski de droite démonté au cours de l’été 1980.
Au centre, le téléski et le télésiège du Charvet, donnant accès sur la droite aux téléskis de la Vagère.
Au centre, le départ du TSF3 du Charvet.
Le télésiège et le téléski du Charvet et le nouveau quartier des Villards à l’arrière.
Le téléski Pingon-Transcâble et le télésiège Poma.
Les files d’attente des 2 appareils.
Détail de la motrice tripode.
Le front de neige en enfilade.
L’avant de la motrice tripode.
Les lignes parallèles et le début du quartier des Villards.
Le téléski du Charvet et les télésièges de Chantel et du Carreley à l’arrière.
Le milieu de la ligne et la fin du quartier du Charvet à l’arrière.
En amont du téléski et du télésiège du Charvet, les téléskis de la Vagère.
Comme sur le télésiège de Chantel, la pratique du ski nocturne était possible sur le télésiège du Charvet.
Exploitation nocturne.
Les Villards
Le développement du quartier des Villards à partir de 1975, en particulier l’urbanisation du front de neige en 1980, ont conduit le promoteur à installer le télésiège des Villards en 1979. Ce TSF3 Poma, doté d’une motrice monopode amont, a permis l’accès au télésiège du Grand Renard installé la même année, ouvrant un nouvel accès vers le versant Arc 2000.
En bas à droite, la gare de départ du TSF3 des Villards devant les immeubles Tournavelles du nouveau quartier des Villards.
La gare de départ retour tension.
La ligne à la hauteur du golf et le quartier du Charvet à l’arrière.
La gare amont motrice fixe.
En 1985, l’appareil a été transformé en télésiège débrayable avec une gare Alpha et des lanceurs pentagonaux. De nombreux fûts ont été conservés et toutes les potences ont été remplacées. Les sièges goutte d’eau ont été remontés sur le TSF3 de Comborcière installé la même année, tandis que les gares ont été réutilisées sur le TSF3 de l’Arpette construit en 1986.
Les fûts du TSF3 en cours de transformation en TSD4 en 1985.
La gare aval dans le quartier des Villards.
La gare aval.
La gare aval dans le quartier des Villards.
Le front de neige.
Le premier pylône.
Les aménagements ultérieurs
La construction du quartier de Charmettoger à partir de 1982 à continué à déplacer le centre de gravité de la station vers le sud. La livraison de nouveaux hébergements a conduit à la construction du TSF4 de Charmettoger en 1987 et à la construction de la télécabine Transarc de 1990 à 1992.
Le front de neige a subi une rénovation importante en 2002 avec le remplacement du téléski et du télésiège du Charvet par le TSD6 de la Vagère.
La télécabine Transarc.
Le Transarc et le TSD4 des Villards.
Le Transarc et le quartier des Villards.
Le front de neige des Villards dans les années 1990, avec le TSD4 des Villards, le Transarc et le TSF4 de Charmettoger.
Le projet de télécabine des Villards
Un réaménagement important des remontées d’Arc 1800 s’est déroulé au cours des étés 2014 et 2015. Les télésièges de Chantel et des Villards ont été démontés et remplacés par 3 appareils :
- la télécabine des Villards du front de neige au plateau, fonctionnant été comme hiver, pour les skieurs et les piétons, desservant notamment une nouvelle zone de loisirs et d’activités,
- le TSD6 du Carreley du plateau au col des Frettes, permettant la liaison directe avec Arc 2000,
- le téléphérique du Dahu pour la desserte du quartier du Chantel.
La nouvelle zone de loisirs, baptisée Mille8 pendant quelques années, a été aménagée sur environ 27 hectares. Elle comprend plusieurs espaces clos et sécurisés de ski facile, notamment un tapis sur le plateau et un autre au front de neige, une piste de luge, un centre aqualudique desservi par un nouvel ascenseur depuis le front de neige, de nouveaux enneigeurs, un bâtiment de service et un Club house sur le golf, un espace de ski ludique et des cheminements piétons.
C’est une télécabine qui a été choisie pour desservir le nouvel espace, un type d'appareil plus adapté à la clientèle de piétons, d'enfants et de VTT.
La télécabine a été fournie par Leitner, avec des pylônes Ingélo. La maîtrise d’œuvre a été assurée par le cabinet ERIC. Le démontage du télésiège des Villards a été effectué par VLM et le montage de la télécabine par la Comag.
Le chantier a débuté en mai 2014 et s’est achevé en décembre 2014. La télécabine représente un investissement de 6,1 millions d’euros.
Vous pouvez retrouver le suivi de chantier sur le forum.
Projet initial de l'aménagement.
Chantier en aval.
Chantier en amont.
L’appareil juste avant l'ouverture, avec le logo de l'espace Mille8.
3. Caractéristiques techniques
TCD – Télécabine à pinces débrayables : VILLARDS
Maître d’œuvre : ADS
Maître d'ouvrage : ERIC
Exploitant : ADS
Constructeur : LEITNER / INGÉLO
Installation électrique : SEMER
Année de construction : 2014
Montant de l'investissement : 6 145 000 €
Caractéristiques d'exploitation
Saison d'exploitation : Été et hiver
Capacité : 8 personnes
Débit à la montée : 2400 personnes/heure (100 %)
Débit à la descente : 1200 personnes/heure (50 %)
Vitesse d'exploitation : 5,25 m/s
Caractéristiques géométriques
Altitude gare aval : 1707,5 m
Altitude gare amont : 1826,55 m
Dénivelé : 119,05 m
Longueur horizontale : 555 m
Longueur développée : 573 m
Pente moyenne : 21,45 %
Pente maximale : 66 %
Temps de trajet : 1 minute 50 secondes
Caractéristiques techniques
Emplacement gare de tension : Aval
Type de tension : Hydraulique
Tension nominale : 47 000 daN
Pression nominale : 124 bars
Emplacement gare motrice : Amont
Type de motorisation : Asynchrone
Puissance développée : 440 kW
Sens de montée : Gauche
Nombre de pylônes : 7
Dispositif d'accouplement : LPA-L
Nombre de véhicules : 26
Espacement : 12 s
Caractéristiques du câble
Fabricant du câble : ARCELOR MITTAL
Diamètre : 42 mm
Âme : Compacte
Type de câblage : Lang à droite
Composition : 6×25 fils Filler
Résistance à la rupture : 132 560 daN
Section du câble : 721,7 mm²
Pas de câblage : 295 mm
Pas de toronage : 110 mm
4. La gare aval
La gare aval est implantée au point le plus bas du front de neige des Villards, sous le centre aqualudique. Un long bâtiment destiné à la location des luges est implanté contre le talus de la gare.
La station est retour tension. La gare courte permet une exploitation à 5,25 m/s.
Les Villards et le centre aqualudique à droite.
Le front de neige et les immeubles Tournavelles.
A gauche l’accès au Transarc.
Le P7 et le P6, et le bâtiment de location des luges à l’arrière.
Le ralentisseur.
Le ralentisseur et la came d’ouverture des portes.
La sortie des clients à la descente.
L’accès des skieurs et les bornes de contrôle. Un autre passage à gauche est destiné aux piétons.
Les 2 passages de part et d’autre du chalet de contrôle.
Le contour.
La came de fermeture des portes.
Le lanceur.
5. La ligne
La ligne courte est implantée en forêt avant d’atteindre le plateau sur lequel le golf est implanté.
Les pylônes sont numérotés dans l’ordre décroissant.
Le multipaires est aérien. La ligne de sécurité est une SEMER Safeline 3.1.
Voici le détail de l'équipement des pylônes :
P7 : 12C/12C
P6 : 12C/12C
P5 : 12S/12S
P4 : 8S/6S
P3 : 8S/6S
P2 : 12S/10S
P1 : 4SC/4SC
P7, P6 et le bâtiment pour la location des luges à gauche.
P7.
P6.
Le talus terrassé lors de la construction de la télécabine.
P5.
La piste des cabanes.
A gauche, la piste de luge.
P4.
A droite, une des cabanes de la piste thématique.
Passage au-dessus de la piste de luge.
P3.
L’arrivée sur le plateau du golf.
A gauche, la piste passe sous la terrasse du restaurant puis sur la piste de luge.
P2.
Dernière portée.
P1.
6. La gare amont
La gare amont est située dans la partie supérieure du plateau, à proximité du départ du télésiège du Carreley. La station motrice fixe dispose d'un entraînement classique avec un moteur asynchrone de 440 kW et un réducteur à renvoi d'angle. Elle dispose d'un système de garage dans les voies, permettant de stocker 13 cabines, ainsi que d'un garage classique permettant de stocker les 13 autres cabines.
L’entrée dans le ralentisseur et le garage couvert à droite.
La came d'ouverture des portes.
Le contour, et le rail de transfert vers le garage à l'arrière.
Le débarquement de plain-pied.
Vue depuis la piste menant au télésiège du Carreley.
Le ralentisseur.
Depuis l’aval avec le garage vitré à droite.
7. Les véhicules
La télécabine dispose de 26 cabines Diamond 8 places assise 10 places debout, ne sont exploités qu'avec les banquettes abaissées en configuration 8 places assises. La pince mise en œuvre est la classique LPA-L
La cabine Diamond 8 et la pince LPA-L.
La suspente avec le levier de fermeture des portes, la cabine et le marchepied qui épouse la forme du quai
L’intérieur d'une cabine avec les banquettes non rabattables.
Après cette restructuration totale du front de neige conduite en 2014 et 2015, le remplacement de la télécabine Transarc en 2023 et 2024 achèvera la phase de rénovation des remontées au départ d’Arc 1800.
Remerciements : ADS
Photos : 91@g, TSD6 Arpette, archives A&M Guigui74 et monchu
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